Vendredi 30 mars 2007 5 30 /03 /Mars /2007 18:14
Je suis rentrée de Paris cet après midi.
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Arrivée à Limoges sous le soleil après une matinée dantesque sous la pluie parisienne, à crapahuter 3 heures de rang dans le plus fameux cimetière sinon du monde, pour le moins d'Europe, Le Père Lachaise. Peut être que cet aspect de ma personnalité n'est pas très sain pour tout le monde mais je suis en effet très attirée par les cimetières. Celui de Louyat, à Limoges est déjà pas mal: 200 ans, 35 hectares, de tombes ornées de porcelaine qui sont de vrais trésors, mais rien à voir avec Paris. Ce n'est pas par morbidité ou satanisme ou même spiritisme que j'aime les cimetières, mais bien pour l'histoire, et au Père Lachaise, j'ai été servie!!
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Mais en 3 misérables heures, je n'ai vu qu'une infime part de ce haut lieu de l'histoire. Et, franchement, je suis allée au Père Lachaise sans aucune préparation, donc, je n'ai pas vu grand chose. Mais ce que j'ai vu ne me quittera plus.
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Je ne savais pas que Le Père Lachaise accueillait en son vénérable sein une dizaine de "tombes hommage", de sculptures à la mémoire des déportés des camps nazis.
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Orianenburg
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Ces oeuvres, outre le message qu'elles véhiculent, sont des coups de griffe à la mémoire du passant. Personne, même un touriste italien égaré et qui cherche Jim Morrisson, ne peut rester indifférent à ces représentations de la souffrance, de la douleur, de la cruauté mais aussi de la force, de la vaillance, du courage et de l'espoir humains.
Buchenwald et Ravensbruck
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Ensuite, sur le même chemin, on aborde un mur. Celui où Monsieur Thiers a fait exécuter les communards, les révolutionnaires de 1871, en mai: le Mur des Fédérés. Pour une admiratrice de Louise Michel, la Commune ne peut être passée sous silence, et ce symbole de la répression sanglante d'une volonté de liberté inouïe dans l'histoire restera gravé dans ma mémoire. Car savoir est une chose, mais voir en est une autre.
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Voilà donc, entre autres choses ce que j'ai pu voir sous la pluie de Paris Est. Accessoirement, j'ai pu voir la sépulture de Malik Oussékine, que je ne cherchais pas mais devant laquelle je me suis recueillie.
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J'ai en outre eu la "chance" de me faire interpeller 5 fois pour donner des informations à des touristes plus perdus que moi qui cherchaient qui la sortie, qui la tombe de la môme Piaf, pourtant avec mes cheveux trempés, mes bottes massacrées, et mon énorme sac à dos beurré, je n'avais rien d'une parisienne en promenade... Sans doute le fait d'être corrézienne m'a-t-il servi... Certains comprendront pourquoi je dis ça, les autres attendront lundi pour avoir l'explication!
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http://mctproduction.over-blog.com/article-6223616-6.html
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